Prise de parole du RC à Lille à l’occasion de la commémoration du 17 octobre 1961: dénonçons les crimes coloniaux passés et actuels de la France!
« Aujourd’hui, nous commémorons le 17 octobre 1961, symbole violent de la France colonisatrice. Mais n’oublions pas que la France reste un État colonisateur.
En Kanaky, en Martinique, à Mayotte, en Guyane, là-bas, c’est la mort pour les plus pauvres. Ce sont des conditions de vie indécentes pour les colonisés, auxquelles s’ajoutent les obstacles que l’État colonisateur, la France, leur met dans leur processus d’accès à l’indépendance.
La France est toujours un État colonial. Il en est de même en Afrique, mais là-bas, ça se lézarde. La résistance des peuples se multiplie. Après le Niger, le Burkina Faso et le Mali, ce fut au tour du Sénégal d’affirmer son indépendance.
Dans ces pays, nous sommes dans une phase de deuxième décolonisation. La première fut la décolonisation politique, où la France laissait croire à l’indépendance de ces pays. Aujourd’hui, ces pays veulent vraiment leur indépendance.
Ils veulent prendre en main leur destin et non pas se faire voler les matières premières, comme la France a pillé l’Afrique pendant des dizaines d’années.
L’État nigérien ne touchait que 20 % du prix de l’uranium du Niger, qui était exporté à l’étranger.
Aujourd’hui, toutes ces mines, toutes ces ressources sont de nouveau nationalisées et entre les mains du peuple nigérien pour son développement. Partout, la Françafrique se lézarde.
La France colonisatrice se lézarde, comme on l’a vu avec les révoltes de Martinique et de Kanaky.
Et notre rôle, nous, militants, c’est de faire le lien entre ces morts dues aux luttes du passé et ces morts aujourd’hui, pour que cela s’arrête, pour que chaque peuple puisse se développer dans la souveraineté et puisse se nourrir sans avoir à recourir aux importations, sans subir le chantage de l’agriculture intensive au détriment de l’agriculture vivrière !
Aujourd’hui, cette commémoration de la guerre de libération nationale algérienne, et plus particulièrement de ce sinistre événement du 17 octobre 1961, est nécessaire pour notre mémoire, pour qu’on n’oublie pas. Parce qu’on a trop tendance à oublier : la part relative à la colonisation dans les programmes d’histoire est très ténue, voire n’est pas le reflet de ce qui s’est passé en réalité.
Nous avons un devoir de mémoire pour que ceci ne se répète jamais. »
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