La montée des partis d’extrême-droite, fascisants ou fascistes, tant en Europe que dans le reste du monde d’ailleurs, constitue une menace pour l’ensemble des avancées sociales, des droits démocratiques, des droits des femmes et des droits des minorités, en particulier des immigrés issus de pays non-européens. Les campagnes politiques axées sur des slogans anti-islam et anti-immigration sont révélatrices d’un risque croissant d’un retour du fascisme. De nombreuses lois en Europe, et en particulier en France, font régresser les droits des femmes, le tout accompagné de mesures racistes. Parmi ces mesures, citons les attaques sur le droit à l’IVG en Pologne, en Hongrie, dans certains États des USA. D’autres attaques plus sournoises et islamophobes comme les polémiques sur le voile ou sur l’abaya, sous prétexte de vouloir défendre les libertés des femmes, renforcent en fait le contrôle sur celles-ci et tente de les exclure de la vie publique. Dans un système façonné par le néolibéralisme, les droits des femmes deviennent de plus en plus inégaux et discriminatoires.
Le développement du féminisme bourgeois (purement moral et occultant les réelles difficultés pour la majorité des femmes du prolétariat) au sein de notre société permet surtout de défendre l’ordre social actuel. En instrumentalisant les mouvements féministes et d’égalité des genres à des fins de propagande xénophobe et islamophobe notamment.
Le féminisme doit reposer sur une solidarité avec les femmes de tous les pays et s’opposer au système inéquitable d’exploitation des classes travailleuses. En conséquence, nous proposons dans cette section de revisiter et de redéfinir les concepts fondamentaux d’un féminisme de classe.
Une société basée sur le modèle capitaliste ne peut que développer et recourir à un système de droits inégaux qui touchent notamment les femmes et les personnes issues des immigrations. le féminisme bourgeois ne s’attaque pas à ce qui produit ces inégalités (le système capitaliste), voire en est la courroie de transmission.