
Déclaration de l’Union pour la Reconstruction Communiste (URC), organisation issue de la fusion, en novembre 2024, de l’ANC (Association Nationale des Communistes) et du RC
Ce dimanche 23 février ont été célébrées à Beyrouth les funérailles officielles du dirigeant historique du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, assassiné par les sionistes israéliens le 27 septembre 2024. Près de 1,5 millions de libanais ont participé aux obsèques: c’est l’hommage vibrant de tout un peuple par-delà ses convictions religieuses et ses sensibilités politiques à celui qui est considéré comme un héros et un martyr.
65 délégations étrangères de tous les continents sont présentes, au premier rang desquelles les iraniens, irakiens et yéménites, mais aussi de la plupart des pays arabes. Des délégations sud-américaines (vénézuélienne notamment), africaines (sud-africaine notamment, avec des membres de la famille Mandela), et même européennes (irlandaise notamment) s’y sont joint, renforçant le caractère internationaliste et antiimpérialiste de l’évènement. La célébration a dépassé en ampleur celle des funérailles du Président égyptien Gamal Abdel Nasser en 1970, leader arabe auquel il était parfois comparé. De même qu’on parlait parfois chez les militants arabes d’un « Che » libanais, loin de l’image falsifiée qu’on en donne dans les médias occidentaux.
Sous la direction du « Sayyed » Hassan Nasrallah (comme l’appellent les résistants libanais et arabes) pendant 32 ans, le Hezbollah a été, en particulier depuis la victoire de 2000 contre l’entité sioniste, l’avant-garde militaire et politique de la résistance antisioniste libanaise, aux côtés de la résistance palestinienne.
On comprend le prestige qui était celui de Hassan Nasrallah :
combattant du mouvement Amal (« Espoir ») dans les années 80 contre la sanglante occupation sioniste, dirigeant de la contre-offensive de l’année 2000 libérant le Sud-Liban – qui fût une première victoire militaire retentissante dans tout le monde arabe et plus largement chez tous les résistants antiimpérialistes du monde -, vainqueur de la guerre de reconquête des villages sud-libanais réoccupés depuis, en juillet 2006, avec la remarquable offensive « promesse tenue » – qui fût une autre humiliation pour I’entité sioniste. L’extermination totale du Hezbollah est donc devenue un objectif majeur du régime colonial sioniste, comme cela vient d’être démontré dans les derniers massacres de 2024 à Beyrouth et dans le Sud Liban.
Loin du « terroriste islamiste et antisémite » dont on dresse le portrait en France, Hassan Nasrallah était tout à la fois le dirigeant historique d’une résistance organisée bénéficiant d’une grande influence dans la population libanaise et au delà, pragmatique, conséquente. Il était un dirigeant politique reconnu, respecté et écouté, bien au-delà du Proche-Orient.
Pour beaucoup de musulmans, chiites comme sunnites, il était respecté comme savant religieux mais aussi comme une figure de la résistance face à cette nouvelle croisade occidentale impérialiste que constitue l’absurde aventure sioniste. Fils d’une famille nationaliste arabe, Hassan Nasrallah a incarné une vraie synthèse politique, donnant aux peuples du monde arabe une fierté qui a dépassé les confessions religieuses et les orientations des partis politiques. Dirigeant responsable, il était précisément celui qui, dans ses discours, ne faisait jamais l’amalgame juif=sioniste, et condamnait toujours l’antisémitisme, comme allié objectif du sionisme.
C’est à partir de cette position qu’il a dirigé depuis octobre 2023 un puissant mouvement depuis le Nord pour alléger autant qu’il était possible le génocide que l’État sioniste perpétrait à Gaza.
Aux funérailles de ce dimanche, c’est donc un grand dirigeant, aimé et respecté, que des millions de citoyens libanais ont pleuré, tout comme les peuples arabes. C’est aussi l’occasion d’une défiance politique contre la barbarie du colonisateur sioniste, contre le criminel de guerre Netanyahu et ses soutiens occidentaux. La résistance est plus vivante que jamais, plus reconnue que jamais, plus résiliente que jamais, autour de Hassan Nasrallah dont la mort en martyr donne un nouveau souffle aux combattants.
Celui-ci annonçait depuis des années dans ses discours qu’il donnerait sa vie pour la défense de la souveraineté libanaise solidaire du peuple héroïque de Palestine. En l’assassinant, l’entité sioniste obtient l’inverse de ce qu’elle recherchait.
Aujourd’hui le peuple libanais et les peuples de la région sont plus que jamais unis et déterminés à mettre en échec les plans génocidaires de l’entité sioniste, des États-Unis et de leurs soutiens occidentaux.
Le 25 février 2025
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